JOUR 3 (-1 avant marche) 2 septembre 2018 Hendaye – Astorga (452km)
JOUR 3 (-1 avant marche)
2 septembre 2018 Hendaye – Astorga (452km)
Nous partons d’Hendaye tranquillement, à 9h45, traversons le pays basque par l’Autopista del Norte et ses nombreux tunnels.
En roulant sur la Meseta, nous apprécions à sa juste valeur l’idée d’avoir rallongé notre périple d’une année en France pour pouvoir le cœur léger switcher cette partie du Camino frances. Un désert jaune, une plaine desséchée aux immenses parcelles plantées de céréales déjà récoltées, le chemin qui longe route et autoroute avec de temps en temps quelques arbres plantés en ligne pour dire que les pèlerins pourront mourir à l’ombre s’ils se traînent jusque là. De loin en loin, des hameaux plus ou moins proches des voies de circulation… Aucun regret ni envie !
Nous faisons halte dans un joli village, Olmillo de Salsamon, autant pour la faim que pour le nom que nous trouvons réjouissant.
Un repas frugal dans un château-fort et nous voilà reparties pour Astorga que nous atteignons vers 16h.
L’hôtel Spa Ciudad de Astorga nous fait de l’œil, très beau bâtiment en retrait de la rue principale, où nous entrons fièrement, satisfaites du choix d’hébergement prévu par « La pèlerine » et Samuel, notre organisateur.
L’hôtel propose un garage fermé, bonne nouvelle pour ma fidèle monture motorisée qui devra attendre sagement notre retour 15 jours plus tard. Quelques manœuvres dans cet espace sombre, rempli de poteaux mal intentionnés, aux places calculées pour des voiturettes et Titine est garée.
Nous partons sous un beau soleil visiter la cathédrale d’Astorga, le musée d’abord puis la nef.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’église espagnole ne fait pas dans la simplicité : de la dorure, de la broderie aux couleurs pétantes, encore une couche de doré ! Ça et les représentations du démon et des supplices, on sent le frisson de l’inquisition qui vous effleure le bas du dos, ils ont eu chaud aux fesses les fidèles du XVème siècle après qu’Isabelle de Castille « la Catholique » ait signé le décret de l’Alhambra !
La collection de vêtements sacerdotaux, les objets de culte et de procession, les manuscrits enluminés font la richesse de ce musée épiscopal.
Avant d’entrer dans la cathédrale proprement dite, nous passons devant le cloître pour nous apercevoir qu’il pleut à verse ! Où diable était donc caché ce vilain nuage ?
Il est reparti aussi mystérieusement qu’il était venu et c’est sous le soleil que nous dégustons une Grimbergen brune au goût exquis. Un repas avec menu du pèlerin, soupe locale, terneras (veau) pour Didile, merluzza (merlu) pour Mumu et moi, et retour à la chambre pour le dernier tri des affaires superflues- utiles –indispensables pendant que le coffre de la voiture est à disposition. Nous essayons avec plus ou moins de succès de nous reposer avant le vrai départ.
Bière - 2
Ampoule Mumu – toujours là
Merlu – 2